Togo: L’Unesco fait la cartographie de la biodiversité du pays

Pour amortir la pression des hommes sur la forêt, l’Unesco  a mis en œuvre un projet sur trois ans en collaboration avec le ministère togolais de l’Environnement et des ressources forestières, ainsi que des organisations non gouvernementales locales et communautés rurales. Le projet s’inscrit dans le cadre de son programme sur l’Homme et la biosphère.

L’information a été donnée par l’ONU par le biais d’ un communiqué.

La première phase du projet a constitué pour l’Unesco de réaliser une série d’études et d’enquêtes et de cartographies pour déterminer l’état de la biodiversité et identifier les opportunités de marché.

Il ressort de ce sondage socio-économique, que les habitants étaient principalement des agriculteurs, des chasseurs et des cueilleurs de produits forestiers. Les agriculteurs cultivaient notamment le maïs, l’igname, le soja, le niébé et les graines de sésame. Certains récoltaient également du miel et du beurre de karité à partir des amandes de l’arbre Vitelleria paradoxa, mais ces produits leur rapportaient moins de 2 dollar par jour.

Après  concertation avec les populations locales, l’Unesco a décidé de développer trois moyens de subsistance « verts » pour augmenter les revenus des communautés, à savoir l’apiculture, la valorisation des noix de karité et l’élevage de ruminants. Pour ce faire, 620 ménages ont été organisés en 28 coopératives. Les communautés participantes ont reçu des équipements modernes leur permettant de produire du miel et de la cire de qualité supérieure et en plus grande quantité.

La mise en place de ce moyen de subsistance respectueux de l’environnement a aussi un impact sur les éléphants et les dégâts qu’ils occasionnent dans les cultures. Les éléphants craignent les abeilles et ils préfèrent rester à bonne distance lorsque des ruches sont placées tous les 20 m environ, le long des couloirs migratoires qu’ils empruntent.

Sur le segment de la valorisation du beurre de karité autour du Parc Fazao-Malfakassa, la récupération des amandes de karité a réduit l’abattage de ces arbres pour la production de charbon de bois dans la zone.

Enfin, la promotion de l’élevage ovin et caprin a converti les braconniers en éleveurs de ruminants. En parallèle, des fosses fumières ont été construites pour produire du compost. Cet engrais naturel a stimulé la productivité agricole et rendu les exploitations plus durables.