Burkina-Faso: La promotion de l’agriculture, au cœur des missions prioritaires du Capitaine Traoré

Le Burkina-Faso est un pays essentiellement agricole. Le Président du MPSR, dans le déroulé de sa mission de transition, a mis un accent particulier sur l’agriculture qui selon lui, nécessite d’être repensée profondément « en interrogeant les socles des actions, de nos inspirations à la prospérité ».

Pour se faire, le Capitaine Traoré s’est engagé dans une lutte acharnée contre le terrorisme, afin de récupérer les territoires assiégés par l’ennemi, pour permettre le retour des populations rurales, dont la majorité ont pour activité et vivent de l’agriculture.

Des actions concrètes

Prônant une politique de mérite, le choix des collaborateurs et membres du gouvernement de la Transition s’est fait sur la base de la compétence. Dr Dénis Ouédraogo, enseignant-chercheur en sciences économiques au département de sociologie et économie rurales de l’Institut du développement rural (IDR)/Université Nazi Boni (UNB), depuis 2004, est nommé pour gérer le portefeuille de l’agriculture. Un poste bien mérité, étant donné que ses domaines de compétences et centres d’intérêt couvrent l’économie agricole, l’économie des ressources naturelles et de l’environnement.

Depuis la mise en place du gouvernement, la collaboration entre le Capitaine Traoré et son ministre en charge de l’agriculture donne des résultats concrets pour le développement du secteur.

Outre les décrets et projets de loi adoptés en faveur de l’agriculture, le Président Ibrahim Traoré, a tenu à rencontrer les acteurs du secteur rural. Au menu de la rencontre, l’exposé de sa vision de la sécurité alimentaire, du développement du secteur agricole dans un contexte de crise sécuritaire qui freine les efforts de développement. Pour le Chef de l’Etat, l’objectif est de faire du secteur rural un vecteur incontournable de l’atteinte de la sécurité alimentaire.

Certes il faut relancer l’agriculture, en mettant en place plusieurs mécanismes mais aussi lutter contre les ennemis des cutures. Mais il faut également promouvoir une agriculture respectueuse de l’environnement et de la santé humaine. Pour cela, le gouvernement a adopté en conseil des ministres du 16 mars dernier, un décret portant autorisation des biopesticides contre les mouches de mangue. Ces insectes, qui arrivent à pénétrer l’intérieur des mangues, ont fait perdre plus de 400 millions de F CFA sur les exportations de mangue lors de la campagne 2021/2022.

Qu’est-ce qu’un biopesticide?

Les biopesticides sont des substances chimiques et des agents antiparasitaires issus de sources naturelles comme des bactéries, des champignons, des virus, des plantes, des animaux et des minéraux. Aussi appelés pesticides biologiques, ils peuvent offrir une solution alternative aux produits chimiques de synthèse utilisés pour lutter contre les différents ravageurs dans les champs cultivés et d’autres environnements de production.

Précisons que bon nombre de biopesticides sont plus écologiques que les pesticides de synthèse. Leur particularité réside dans le fait qu’ils ciblent un organisme nuisible spécifique et ont peu d’impacts négatifs sur l’écosystème environnant et la santé humaine.

Les biopesticides peuvent contribuer à prévenir le développement d’une résistance aux pesticides : Les ravageurs traités avec ces produits mettent en général plus de temps à développer une résistance, car les biopesticides ont souvent des modes d’action complexes.

Culture de la mangue

Au Burkina-Faso, parmi les principales cultures génératrices de revenus, on note les produits fruitiers. La production fruitière dans le pays est dominée par la mangue qui occupe 58% des vergers et 56% de la production nationale. La mangue occupe une place importante dans l’économie nationale et constitue une source de diversification des revenus des acteurs du monde rural. Le volume annuel des productions est estimé à plus de 160 000 tonnes.

Selon les données de 2019, la filière mangue au Faso est l’apanage de 20 000 agriculteurs et occupe 33 000 hectares, notamment dans le Sud-Ouest et le Centre-Ouest du pays. Le pays exporte principalement la variété « Kent » vers le marché européen.

L’adoption du nouveau décret qui autorise l’achat et l’utilisation des biopesticides dans les vergers de manguiers, est une bonne nouvelle  pour les producteurs de la mangue. Ceux-ci pourront désormais éviter la destruction de leurs productions par les mouches de mangue, profiter du fruit de leur dur labeur et redresser la filière.

 

Fatou

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