Burkina-Faso: En marche pour la relance de la production de blé

Outre le riz, le blé est l’une des principales céréales importées par  l’Afrique de l’Ouest. Du fait que la région ne réunit pas les conditions naturelles nécessaires pour la culture de la graminée. Toutefois, plusieurs pays essaient tant bien que mal de stimuler leur production.

Le Burkina Faso importe  près de 95 % de ses besoins en blé, estimé à environ 315 000 tonnes par an de la  France et de la Russie. Afin de réduire les importations, les autorités ont décidé de relancer la culture de cette céréale.

Dans cette optique, le ministère burkinabè de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques a signé le 17 mars dernier une convention de financement avec l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) portant sur la production de semences de blé.

Le financement s’élève à  113,2 millions de francs Fcfa (soit 184 653 de dollars), et devrait servir à en croire les autorités de relancer la production de la céréale.

Avec la signature de cet accord, les chercheurs de l’INERA mettront dans un premier temps 10 tonnes de semences à disposition du ministère de l’Agriculture au profit des agriculteurs.

« C’est une première pour la Direction régionale de l’institut de l’environnement et de recherches agricoles. Nous n’avons jamais bénéficié d’un engagement et d’un accompagnement pareil depuis une vingtaine d’années sinon nous serions hors de portée de la pénurie que nous avons connue ces derniers temps », a laissé entendre Jacob Sanou, directeur régional de la recherche et de l’innovation dans les Hauts-Bassins.

Les autorités ont fait savoir que, 50 variétés de blé tendre et 49 variétés de blé dur pour la fabrication du couscous sont déjà à l’essai dans la commune de Farakoba dans la région des Hauts-Bassins.

Il convient de noter que le Burkina Faso a déjà tenté à plusieurs reprises la production de blé, mais les projets initiés par jusque-là n’ont été qu’éphémères.

La dernière expérimentation remonte à la saison 2005/2006 durant laquelle le pays a officiellement produit 2 000 tonnes de la céréale dans le cadre d’un projet pilote mis en œuvre sur une superficie de 500 hectares dans la vallée du Sourou.

 

Rosine A. Kabré