Niger: L’explosion d’une mine tue 7 soldats dans l’ouest du pays

Au Niger, sept soldats sont morts dans l’explosion d’une mine. Le drame s’est produit ce dimanche 07 mai près du village de Samira, région de Tillabéri (ouest),  qui abrite depuis 2004 la seule mine d’or industrielle du Niger et où sévissent régulièrement des groupes jihadistes.

L’information a été donnée par la Garde nationale du Niger (GNN).

« Un véhicule de la mission d’escorte de ravitaillement hebdomadaire a sauté sur une mine » en fin de matinée, à environ 6 km du village de Samira, dans le département de Gothèye, près de la frontière avec le Burkina Faso, a relevé le communiqué de l’institution,  rattachée au ministère de l’Intérieur et en pointe dans la lutte anti-jihadistes. « Malheureusement on déplore la mort de sept occupants du véhicule », poursuit la note lue ce dimanche soir à la télévision publique.

Le département de Gothèye est située sur la rive droite du fleuve Niger dans la région de Tillabéri, zone des trois frontières entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

La région abrite des groupes armés extrémistes liés à Al Qaïda et à l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS). Depuis février 2022, le  gouvernement a entamé  dans la zone une  opération appelée Niya, composée de 2000 soldats, pour enrayer le fléau.

Tout comme d’autres pays du Sahel, le Niger,  est également confronté aux actions meurtrières de Boko Haram et de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) dans sa partie sud-est.

En juin 2022, Waraou, une localité située dans le même département a été le théâtre d’une attaque visant les forces de sécurité, qui a ôté la vie à huit gendarmes, et blessé trente-trois autres.

La semaine dernière, l’armée a déclaré avoir tué « six terroristes » et capturé 19 dans la zone d’Ayorou (région de Tillabéri), où de violents affrontements entre communautés ont fait récemment plusieurs morts.

Malgré les nombreux appuis militaires occidentaux dont bénéficient le pays, les attaques ciblant les soldats et populations civiles deviennent de plus en plus légion, occasionnant des morts d’hommes.

Abderrahmane NAJAR