Russie: Une sexagénaire écope d’une peine de deux ans avec sursis pour avoir déposé une lettre insultante sur la tombe des défunts parents de Vladimir Poutine

Une femme russe de 60 ans a été condamnée à deux ans de prison avec suris pour écrit  une lettre « insultante » aux défunts parents de Vladimir Poutine. La sexagénaire s’appelle Irina Tsybaneva. Elle a  a échappé à la prison, pour cette fois du moins.

Cette russe sans histoire, a écrit une lettre destinée aux parents de Vladimir Poutine. Pour quels motifs?

Exprimer  sa colère et fustiger les actes d’un « monstre et un tueur ». La citoyenne de 60 ans avait déposé sa lettre sur la tombe des parents de Vladimir Poutine, la veille de l’anniversaire du Président russe.

Dans la note enflammée qu’Irina Tsybaneva a écrite, figurent les mots suivants : « Parents d’un maniaque, prenez vos affaires en main, emmenez-le chez vous. Il cause tant de douleur et de problèmes. Le monde entier prie pour sa mort. Mort à Poutine. Vous avez élevé un monstre et un tueur ».

La tombe étant surveillée tous les jours par des gardes, des policiers ont pu identifier l’autrice de cette lettre et la traduire en justice.

Selon Euronews, la russe originaire de Saint-Pétersbourg a été reconnue coupable de profanation de sépultures motivée par la haine politique. Elle a été condamnée ce jeudi 11 mai 2023 à deux ans de prison avec sursis.

D’après l’ avocate de la sexagénaire, celle-ci a déclaré qu’Irina Tsybaneva a plaidé coupable parce qu’elle n’avait pas profané la tombe physiquement ni cherché à faire de la publicité sur son action.

Depuis l’invasion ukrainienne par les troupes de Vladimir Poutine en février 2022, le gouvernement mène une politique de répression systématique contre la dissidence émanant de son propre peuple. Outre les amendes et les peines de prison, de nombreuses personnes ont été licenciées à cause de soupçons d’espionnage.

Un tribunal militaire russe a ainsi condamné Nikita Tushkanov, un professeur d’histoire de Komi, à cinq ans et demi de prison pour ses commentaires sur l’explosion du pont de Kertch l’année dernière, reliant la péninsule ukrainienne de Crimée à la Russie continentale. Nikita Tushkanov a été reconnu coupable d’avoir justifié le terrorisme et d’avoir « discrédité » l’armée russe dans des messages sur les réseaux sociaux publiés en octobre qualifiant l’explosion du pont de « cadeau d’anniversaire » pour Vladimir Poutine.

En mars denier, un père célibataire russe a été arrêté pour avoir autorisé sa fille à dessiner une famille ukrainienne bombardée par la Russie. L’homme est détenu en Biélorussie et dort désormais en prison. Sa fille a été placée dans un centre d’accueil public.

D’autres cas similaires sont légion.