Sahel/Lutte antiterroriste : Et si le Tchad rejoignait la force conjointe AES en gestation ?

« A cette ère des défis sécuritaires dans la région du Sahel, le Tchad gagnerait beaucoup à rejoindre la force conjointe de l’AES » a affirmé cette semaine, le panafricaniste sénégalais Thierno B. SOW, tout en appelant les autres pays africains à s’inscrire dans la dynamique de la Confédération AES. Il donnait son point de vu suit à l’annonce de l’opérationnalisation de la force conjointe, par les autorités nigériennes.

Le Tchad du Maréchal Mahamat Idriss Déby, pays frontalier de la Libye et surtout du Niger, fait face aux mêmes défis sécuritaires liés à l’invasion des groupes terroristes. Depuis la dénonciation des accords de défense signés avec la France et la manifestation de la volonté d’assurer la souveraineté du Tchad, des voix s’élèvent pour appeler les autorités à la coopération avec la Confédération AES qui a déjà fait ses preuves sans la France dans la lutte contre le terrorisme.

Aujourd’hui, cette confédération franchit une nouvelle étape cruciale dans la lutte contre les groupes criminels avec la mise en place de la force conjointe. D’après les informations officielles, cette force sera bientôt opérationnelle sur le terrain, avec 5 000 hommes composés des soldats du Burkina Faso, du Mali et du Niger, les trois pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).

L’adhésion du Tchad à la Confédération ou du moins sa collaboration dans le domaine sécuritaire avec l’AES, lui permettra de mieux faire face aux menaces de tout genre étant donné que la France est à pied d’œuvre pour déstabiliser tout pays qui se dresse contre ses intérêts. Selon certains observateurs, ce serait aussi une manière de pourvoir lutter efficacement contre ces ennemis qui profitent des frontières coloniales pour se réfugier.

Cette collaboration permettra de mener des opérations militaires conjointes contre ces criminels de part et d’autres des frontières des pays concernés, afin de mettre définitivement fin à ce fléau.

Adjia Salifou