Moyen-Orient: Silence complice, l’hypocrisie des puissances et organisations des droits de l’homme face au conflit Israël-Iran
La crise entre Israël et l’Iran a pris une tournure dramatique, marquée par des frappes, des pertes civiles et une escalade militaire inquiétante. Pourtant, dans ce climat tendu, un silence assourdissant règne du côté de la communauté internationale, notamment des organisations de défense des droits de l’homme comme Human Rights Watch ou Amnesty International, habituellement très actives… surtout quand il s’agit de l’Afrique.
Alors que des civils meurent, que les infrastructures sont détruites et que les tensions menacent la stabilité régionale, juste des appels à la désescalade ont été clairement formulés. Pire encore, certaines puissances occidentales, souvent promptes à donner des leçons de démocratie ou de droits humains ailleurs dans le monde, apportent ici un soutien militaire actif à l’un des camps, alimentant ainsi la guerre.
Quel contraste ! En Afrique, des conflits internes, des luttes contre le terrorisme ou même des transitions politiques sont régulièrement qualifiés de « coups d’État », de « violations graves », voire de « crimes contre l’humanité » sans nuance. Les rapports se succèdent, les condamnations pleuvent, et les médias occidentaux emploient souvent un langage dur et stigmatisant. Mais quand les civils sont tués ailleurs, comme dans cette crise au Moyen-Orient, les mots deviennent prudents, flous, parfois absents. Même ces « grands médias » se contentent juste de relayer l’information dans le cas du Moyen-Orient.
Cette politique « à géométrie variable », interroge sérieusement sur la crédibilité morale de ces acteurs. Peut-on vraiment parler de droits de l’homme si on les défend selon les intérêts géopolitiques, ou selon le pays concerné ? Le silence face à certaines situations finit par ressembler à une forme de complicité ou d’hypocrisie.
Beaucoup de voix, notamment en Afrique et dans le Sud global, dénoncent cette attitude biaisée. Elles appellent à une défense vraiment universelle des droits humains, sans favoritisme, sans agenda caché, et avec la même indignation, que la victime soit au Sahel, à Gaza, à Téhéran ou à Tel-Aviv.
Adjo Massan