Afrique : Face à l’impact humain de l’urgence climatique
Selon les projections de la Banque mondiale, l’Afrique subsaharienne pourrait compter jusqu’à 86 millions de migrants climatiques internes d’ici 2050 en raison de l’urgence climatique. Les États africains intègrent les solutions climatiques dans leurs politiques sociales nationales. Sur le continent, plus de 50 cadres politiques abordant différents aspects du lien entre changement climatique et mobilité sont mis en œuvre.
Le lien entre les flux migratoires et les changements climatiques est établi sur le continent africain. Selon des projections de la Banque mondiale, l’Afrique subsaharienne pourrait comptabiliser jusqu’à 86 millions de migrants climatiques internes à l’horizon 2050 en raison de l’urgence climatique. Prenant compte de l’urgence humanitaire induite par la sécheresse et les inondations, les Etats africains intègrent des solutions climatiques à leurs politiques sociales nationales.
En 2022 plus que jamais, l’Afrique, fragilisée par la hausse mondiale des prix des intrants agricoles, voit ses systèmes alimentaires s’effondrer, augmentant ainsi l’incidence de la crise alimentaire sur le continent. L’Afrique réagit, le Kenya particulièrement qui a mis en place des mécanismes pour protéger l’agriculture et les agriculteurs.
Face aux migrations, des pays africains s’engagent à offrir un environnement propice aux migrants. Misant sur l’économie bleue et la transition énergétique pour renforcer sa résilience aux changements climatiques, le Cap-vert a l’ambition de devenir une terre d’accueil privilégiée pour les déplacés climatiques en Afrique.
Des études démontrent que le changement climatique est l’une des principales causes des migrations et des déplacements internes et transfrontaliers. Un contexte préoccupant contre lequel plus de 50 cadres politiques abordant différents aspects du lien entre changement climatique et mobilité sont mis en œuvre sur le continent africain. On peut citer dans ce sens, la déclaration ministérielle de Kampala sur les migrations, le changement climatique et l’environnement signée en juillet 2021 par les pays de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE).
Paul ANDRE