Allemagne-Tchad: Brouille diplomatique/ l’ambassadrice Mariam Ali Moussa à son tour expulsée

Publié le par

L’Allemagne vient de donner une réponse du berger à la bergère. A la suite de l’expulsion de son ambassadeur au Tchad, le 7 avril dernier, l’Allemagne a rendu la pareille en expulsant à son tour  l’ambassadrice du Tchad à Berlin. Mariam Ali Moussa a 48 heures pour quitter le territoire allemand.

« En réponse à l’expulsion sans fondement de notre ambassadeur au Tchad, nous avons convoqué l’ambassadrice du Tchad à Berlin, Mariam Ali Moussa, et lui avons demandé de quitter l’Allemagne dans les 48 heures. Nous regrettons d’avoir dû en arriver là », ont laissé entendre les autorités allemandes.

Le 7 avril dernier, les autorités tchadiennes ont déclaré Jean Christian Gordon Kricke, l’ambassadeur allemand accrédité au Tchad, persona non grata, à qui elles reprochent « une attitude discourtoise » et « le non-respect des usages diplomatiques selon la Convention de Vienne ».

Selon une source gouvernementale sous  couvert d’anonymat, les autorités reprochaient notamment au diplomate de «trop s’immiscer» dans la «gouvernance du pays», ainsi que «des propos tendant à diviser les tchadiens».

En réaction à cette décision qualifiée de « expulsion infondée » par la partie allemande, le pays européen a décidé à son tour ordonné le départ de l’ambassadrice tchadienne Mme Mariam Ali Moussa.

«L‘ambassadeur Kricke avait exercé ses fonctions de façon exemplaire et s’était engagé pour les droits de l’Homme et la transition rapide vers un gouvernement civil au Tchad… L’ambassade d’Allemagne au Tchad va poursuivre cet engagement avec nos partenaires sur place», renchérissent les autorités allemandes.
Le ministère allemand des affaires étrangères, a dans une note en date de ce mardi 11 avril exprimé ses regrets « d’avoir dû en arriver là », tout en insistant sur le fait que Kricke était un diplomate exemplaire.
Jan Christian Gordon Kricke était ambassadeur au Tchad depuis juillet 2021, après avoir occupé des fonctions similaires au Niger, en Angola et aux Philippines. Il avait également été représentant spécial de l’Allemagne pour le Sahel.
Ramadji GAMON