Burkina-Faso: Expulsion des militaires français /Bekki Benameur tire chapeau aux autorités de la transition

Les récents évènements socio-sécuritaires et diplomatiques survenus au Burkina, à l’instar de la dénonciation de l’accord militaire avec la France, suscitent des débats et réactions de par le monde. Tout comme le Mali, le Burkina vient d’ordonner le départ des militaires français de son territoire. Pour les observateurs épris de la liberté et du panafricanisme, cette décision est salutaire pour un Etat qui aspire à son indépendance totale et devrait inspirer tous les autres pays africains. 

C’est ce que pense Bekki Benameur, analyste politique, et leader panafricaniste algérien, qui salue Ibrahim Traoré et son gouvernement pour cette décision forte qui « prouve que le Burkina et par ricochet l’Afrique, s’est réveillé de son lourd sommeil » d’opium.

En effet, les dirigeants de la transition donnent un délai de un mois aux militaires français pour quitter le sol burkinabè.  Pour M. Benameur, « la présence de ces soldats à Ouagadougou et le soutien  qu’ils sont censés apporter aux FDS, n’est  même pas visible au microscope ».

« S’ils combattaient  le terrorisme comme convenu, comment comprendre qu’avant l’arrivée au pouvoir du Président Ibrahim Traoré, les groupes armés avaient réussi à gagner du terrain », soutient-il avant d’ajouter  » si un accord ne porte pas de fruits comme vous vous êtes convenus, pire, vous découvrez que vos soi-disant amis sont devenus complices ou collaborent avec vos ennemis, il n’y a pas meilleure décision que de le rompre. N’oubliez pas le dicton: mieux vaut être seul que d’être mal accompagné ».

Le gouvernement actuel vient de franchir un cap décisif en priant les troupes françaises de l’opération Sabre de quitter le sol burkinabè, comme le Mali l’a fait préalablement avec les militaires de l’opération Barkhane, pense le panafricaniste.

D’après lui,  » tous les pays qui hébergent ces soi-disant combattants européens, mais qui leur posent des problèmes en lieu et place des solutions, doivent suivre l’exemple du Burkina ».

Enfin, M. Benameur convie le peuple burkinabè à s’unir et à rester soudés derrière le MPSR  et son Président qui selon lui,  » est un messie envoyé par la nature au pays des Hommes Intègres, afin de le libérer de ses oppresseurs ».

En rappel, la demande de départ des troupes françaises du territoire burkinabè fait suite à l’expulsion de Mme Barbara Manzi, coordinatrice résidente et humanitaire des Nations Unies au Faso et de Luc Hallade, ambassadeur français au Faso.

Nelly