Burkina-Faso: Les autorités veillent au grain à propos des aides humanitaires

Les autorités burkinabè veulent voir clair dans l’aide humanitaire qu’apporte le Programme Alimentaire Mondial (PAM) aux populations des régions vivant sous l’emprise des groupes armés. Pour cela, la reprise des transports des vivres vers ces zones seront désormais soumis à un contrôle strict.

Les aides humanitaires dans le monde entier sont en principe financés par des fonds fournis les institutions internationales. Toutefois, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) réclame 20 millions à 25 millions pour transporter par vol par le biais de ses hélicoptères Chinook les 7000 tonnes de vivres que l’Etat burkinabè compte mettre à disposition des populations résidant dans les zones assiégées par les terroristes. Avant de s’engager dans ce contrat qui ne régit quand même pas les vols  à caractère humanitaire, les autorités burkinabè veulent contrôler le contenu et la destination des vivres du PAM dont il ravitaille les populations concernées.

Ces informations ont été données par la ministre burkinabè de l’action humanitaire, Nandy Somé Diallo dans une interview accordée à un média local, paru ce mercredi 18 janvier.

Le gouvernement avait suspendu il y’a une semaine les vols de l’organisme international qui approvisionnaient en vivres, les localités affectées par l’hydre terroriste, pour faute de coordination avec les autorités compétentes. La ministre a laissé entendre que les transports sont à nouveau autorisés mais l’organisme devra se soumettre à certaines exigences.

Le contexte sécuritaire actuel du Burkina-Faso nécessite une vigilance renforcée des dirigeants, qui luttent pour enrayer le fléau, afin que les aides humanitaire ne deviennent une source d’armement pour les groupes ennemis, a expliqué la ministre : «Vous ne voulez pas de FDS dans vos cargos, cela on le respecte. Mais là où vous partez, dites-le nous. Ce que vous transportez, faites-le savoir. Nous sommes dans une situation de guerre. Il n’est pas question que, sous prétexte d’un principe humanitaire, on laisse éventuellement aller renforcer les capacités de nos ennemis».

La position des autorités est tout à fait logique pour un Etat qui lutte pour garantir  la sécurisation des biens et des personnes.  Car comme on le dit souvent « la confiance n’exclut pas le contrôle ». La bataille pour la reconquête du territoire engagée depuis l’arrivée au pouvoir du MPSR2, nécessite une implication renforcée des dirigeants sur tous les plans.

 

Nelly