CEDEAO: Drame de Karma/ Le gouvernement malien appelle le Président Embalo à la retenue
Le gouvernement malien réagit à l’imprudence notoire du Président bissau-guinéen dans le dossier de tuerie de Karma. Une démarche qui s’inscrit dans la logique de la solidarité et du processus de fédération entamée par les deux états frontaliers.
Dans une note en date de ce jeudi 04 mai 2023, l’exécutif malien exprime sans langue de bois son indignation suite au terme grave de « génocide », employé par le Président Umaro Embalo Sissco.
La note signifie au Président de l’institution régionale que son inélégance constitue une ingérence, inappropriée dans le contexte sécuritaire actuel du pays, alors que le dossier est du ressort des autorités judiciaires du Burkina, qui demeure un Etat souverain.
« Le Gouvernement de la Transition appelle à la retenue et à la prudence le Président de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, en lui signifiant que la recherche des présumés auteurs d’infractions relève exclusivement de la compétence des autorités souveraines du Burkina Faso, qui ne ménagent aucun effort pour lutter contre le terrorisme »: souligne la note.
Etant aussi confronté aux mêmes défis sécuritaires, le gouvernement malien renseigne Umaro Emblao que ce massacre ciblé de Karma fait partie des modes opératoires des groupes assaillants, qui espèrent ainsi semer la confusion, et provoquer des conflits intercommunautaires.
« Aussi, faut-il rappeler que la manipulation des conflits identitaires par les groupes terroristes représente l’un de leurs modes opératoires, en vue de fragiliser la cohésion nationale », poursuit le gouvernement malien.
En effet, la France, voulant en découdre avec le Mali et le Burkina, pour avoir mis fin à des contrats militaires qui handicapent la guerre anti-terroriste, use de tous les moyens, y compris la manipulation des peuples et instances internationales contre ces deux pays.
Il n’est pas étonnant que briguant un second mandat à la tête de l’institution régionale, le Président de la CEDEAO, accepte de troquer son intégrité contre le soutien de la France, en se laisse mener par le bout du nez par l’état impérialiste.
En se laissant ainsi manœuvré, le président Umaro Sissoco instrumentalise la CEDEAO pour ses propres intérêts, et servir les intérêts de la France, au détriment de ses Etats membres.
Roger SIMPORE