Sommet Russie-Afrique: Ibrahim Traoré « Il faut que nous, Chefs d’Etat africains, arrêtons de nous comporter en marionnettes qui dansent à chaque fois que les impérialistes tirent sur les ficelles »

Présent au deuxième sommet Russie- Afrique qui se tient à Saint Pétersbourg, le Chef de l’Etat burkinabè, Ibrahim Traoré a donné ce vendredi 28 juillet un discours de dénonciation du néocolonialisme et des manigances de tous ordres contre son pays.

A l’entame de son allocution, le Capitaine Ibrahim Traoré s’est fait porte-parole de la nouvelle génération africaine préoccupée par la position de l’Afrique par rapport aux autres continents.

« Les questions que ma génération se pose sont les suivantes, si je peux me résumer, c’est de ne pas comprendre comment l’Afrique avec autant de richesses sur son sol, avec une nature généreuse, de l’eau, du soleil en abondance, l’Afrique est aujourd’hui le continent le plus pauvre ? L’Afrique est un continent affamé ? Et comment se fait-il que nos chefs d’Etat traversent le monde pour mendier ?  » s’est interrogé le Chef de l’Etat avant d’affirmer qu’il entend du sommet une « occasion de tisser de nouvelles relations pour donner un meilleur avenir à nos peuples« .

Quant à l’instabilité sécuritaire qui secoue le Burkina-Faso depuis 2015, Ibrahim Traoré  dénonce cette  » forme de manifestation la plus barbare, la plus violente du néocolonialisme, de l’impérialisme «  qu’il qualifie d’ « esclavage qu’on tend à nous imposer ».

Le jeune Capitaine n’a pas manqué d’évoquer la question des VDP, qui se sont farouchement engagés aux côtés du peuple burkinabè pour vaincre l’hydre terroriste afin de relancer le développement du pays. Mais qui sont vilipendés par les impérialistes et autres Chefs d’Etat africains, panurges des occidentaux.

« Lorsque nous, peuples, décidons de nous défendre, on nous traite de milices. Mais là, n’est pas le problème. Le problème, c’est de voir des chefs d’Etat africains qui n’apportent rien à ces peuples qui se battent mais qui chantent les mêmes choses que les impérialistes en nous traitant de milices, en nous traitant d’hommes qui ne respectent pas les droits de l’Homme.( …) Il faut que nous les chefs d’Etat africains arrêtions de nous comporter en marionnettes qui dansent à chaque fois que les impérialistes tirent sur les ficelles », a fustigé le Président burkinabè avant de conclure en exhortant ses homologues africains à œuvrer pour garantir l’autosuffisance alimentaire à leurs peuples.